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Le Japon au XVIIIème siècle (1) : Les estampes japonaises

Dernière mise à jour : 6 oct. 2023

Grâce à la stabilité politique établie depuis le début du XVIIème siècle, le XVIIIème siècle connaîtra un développement économique considérable. La centralisation des pouvoirs à Edo (Tokyo) ainsi que la règle de la Résidence Alternée (Sankin Kotai - voir Blog du 9 novembre 2021) feront d'Edo probablement la plus grande ville du monde avec plus d'un million d'habitants en 1721.

L'estampe de Kuninao témoigne du dynamisme de l'agglomération.



Cé développement économique s'est accompagné de la croissance d'une classe bourgeoise commerçante, avec des goûts et des besoins culturels différents de l'art noble et religieux.

Ce besoin a donné naissance à la technique d'impression sur bois polychrome : technique que seuls les Japonais (encore aujourd'hui) maîtrisent.

Cette technique permet une reproduction moins coûteuse que la peinture et donc accessible aux nouveaux bourgeois.


Trois artistes/artisans contribuent à la réalisation d'une estampe :

- (1) le dessinateur (le plus connu et le plus important)

- (2,3 et 4) le graveur

- (5 et 6) l'encreur


aboutissant à l'œuvre ci-dessous



Les estampes abordent des thèmes nouveaux que ne traitait pas la peinture aristocratique ou religieuse (vie courante, belles dames, scènes érotiques, acteurs, nature, paysages).


Le pionnier de l'estampe est Okumura Masanobu (1686-1764). Il publie son premier recueil en 1701 (Livre illustré des courtisanes), et il est un des premiers à produire des estampes en deux couleurs.



Sa technique se caractérise par l'importance donnée au trait ainsi qu'au détail des kimonos et des personnages (et non aux volumes) . Ces deux caractéristiques resteront des éléments majeurs des estampes japonaises.



Dès 1740, Okumura Masanobu étudie les lois de la perspective occidentale.



Il initiera ainsi une évolution de l'estampe qui allait mener jusqu'à Hiroshige que l'on peut découvrir dans l'estampe de 1847

Cette perspective permit de peindre des paysages avec un réalisme que ne permettait pas la peinture traditionnelle.


Ce XIXème siècle qui sera l'âge d'or des estampes verra l'éclosion de grands maîtres comme Kunisada qui dessinera en particulier des acteurs de Kabuki de manière buccolique


ou de manière "expressionniste" avec un visage cylindrique, un cou quasiment inexistant et des yeux exagérément rapprochés.


et Kuniyoshi qui se caractérisera par le dynamisme et la finesse de ses personnages et de ses paysages.





Enfin, à l'Exposition Universelle de Paris en 1867 Sadahide avec 10 autres artistes japonais fera découvrir au monde occidental les estampes japonaises avec en particulier les paysages et les personnages traités avec bienveillance

et les récits mythologiques avec moultes personnages et détails.





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