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Le Tokaido (7) Hara

Dernière mise à jour : 6 oct. 2023


L'estampe de Hiroshige de la série Aritaya Tokaido présente des voyageurs passant devant les échoppes de Hara, qui constituaient la 14ème étape du Tokaido.




La localisation de Hara est indiquée par le point rouge



Le site en 1845


Sur l'estampe derrière les voyageurs, on peut voir une partie inondée. Ce sont des marais qui ont été progressivement comblés par les sédiments apportés par les rivières ainsi que par le drainage.

En 1841, le recensement dénombrait 387 maisons et 1777 habitants, ce qui montre l'importance du relais.


Le site actuellement

Malgré le drainage, les terres demeurent instables. En cas de tremblement de terre, les vibrations sont amplifiées, la zone est ainsi soumise à des inondations en cas de typhon ou de tsunami. Depuis le XVIème siècle la zone a connu au moins un tsunami par siècle.

L'assèchement définitif de la zone n'a été effectué qu'en 1963.

On voit au deuxième plan de la photo un viaduc (en blanc) supportant la voie ferrée du Shinkansen (TGV japonais), hors des zones inondables.




Sur la carte, le relais de Hara est localisé sur le point rouge au sud, tandis le point nord représente le sommet du mont Fuji.


Noter que la route nationale 1 actuelle visible en bas de la carte reprend l'ancienne route du Tokaido.


Une anecdote : le berceau de la marine moderne japonaise


En 1853, l'amiral russe Efim Putyatin, arrive au Japon pour signer le traité russo-japonais de paix et d'amitié à Shimoda. Cependant, son navire le Diana est endommagé (amarré dans le port) par le grand tremblement de terre d'Ansei.

L'équipage repart néanmoins mais au large de Toda, (à proximité de Hara) à cause des avaries et d'un fort vent d'ouest, le navire coule, l'équipage restant sain et sauf.

Pour rentrer en Russie, l'équipage construit avec les artisans locaux une goélette, sur la base de dessins d'un navire allemand publiés en 1849 dans un magazine naval russe. Ceci a fournit aux Japonais une occasion importante d'apprendre sur le terrain les techniques de construction navale de style occidental.

En particulier, les charpentiers navals japonais ont découvert grâce à ce chantier :

- la fabrication et l'utilisation de pièces métalliques (boulons)

- la conception des gouvernails modernes



Le Shogun décidera de la construction de plusieurs navires de type "Kimizawa", du nom du district dans lequel le navire russe avait sombré.



Les sept chefs d'équipe de ce chantier deviendront des pionniers de la construction navale japonaise prenant la tête des principaux chantiers navals du Japon (Ishikawajima, Yokosuka, Nagasaki, Kyoto)...


...Chantiers qui fabriqueront les bateaux de guerre de la marine impériale au XXème siècle.







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