La courtisane Koimurasaki de la maison Tamasakura
Utagawa Kunisada ( ?)(1786-1865)
1840 1860( ?)
Auteur de l’estampe (?) :
Estampe non signée mais similaire à une estampe attribuée à Kunisada
https://ameblo.jp/ee-kimono/entry-12062475481.html
Utagawa Kunisada ou Tokyokuni III (1786-1865).
Connu également sous le nom de Toyokuni III, il fut le plus populaire, prolifique (et plus riche) dessinateur d’estampes du 19ème siècle.
De son vivant, sa réputation dépassait largement celles de Hokusai, Hiroshige ou Kuniyoshi. On estime qu’il a produit 20 à 25 000 estampes.
A partir de 1845, il signe sous le nom de Toyokuni III, en référence à son maître Toyokuni I. Noter que Toyokuni II était un condisciple de Kunisada, de piètre qualité, mais qui avait épousé la fille de Toyokuni. Toyokuni II est mort en 1835, ce qui explique la date de 1842.
De 1817 à 1844 il signa Gototei Kunisada. (Pavillon du 5ème ferry : nom de l’activité de son père), essentiellement pour les estampes de Kabuki.
En 1844-45, il signa Toyokuni Ichiyosai, n’ayant pas encore eu « l’autorisation officielle de la famille de Toyokuni » de signer Toyokuni
De 1825 à 1861, il signa également Kochoro Kunisada. Kochoro utilise le second caractère du Maître de peinture Shinko – de son vrai nom Hanabusa Ikkei) et le second caractère de Itcho (qui vient de Hanabusa Itcho- fondateur de l’école de peinture Itcho).
Il utilise Kochoro pour les œuvres autres que les acteurs de Kabuki.
Sujet :
Sujet de l’estampe :
L’estampe présente la courtisane de haut rang (Oiran) Koimurasaki, de la maison de passe Tamasakura.
Le « koimurasaki » (violet foncé) est une couleur traditionnelle japonaise qui désigne un violet profond, noirâtre. Teint à partir des racines de la plante violette (racine violette), il a longtemps symbolisé la noblesse et était la couleur du plus haut rang dans les Douze Rangs de la Couronne du Prince Shotoku.
Le titre de l’estampe indique également l’adresse de la maison : rue Edocho 1, à Yoshiwara (le quartier des plaisirs).
Cette grande tenue et les sandales regaussées étaient utilisées lors d’une grande parade dans les rues de Yoshiwara : l’Oiran Dochu (Parade des Oiran) :
L'Oiran Dochu était une sortie pour les courtisanes de haut rang de Yoshiwara à l'époque d'Edo, où elles allaient rencontrer leurs clients. C'était une « culture d'étalage ». Elle servait aussi à susciter l'admiration du public.
La courtisane était chaussée de geta à trois dents (sandales de bois hautes de 24 cm) et pratiquait une démarche particulière le Sotohachimonji (mouvement en V). (https://www.youtube.com/shorts/T7tgeoDJxFY)
Noter la richesse du kimono ainsi que les cerisiers en fleurs sur la partie haute de l’estampe, et
Voir le blog sur l’organisation du quartier des plaisirs :
https://www.kokyo.fr/post/le-quartier-de-yoshiwara-organisation-et-hi%C3%A9rarchie
Dimensions (cm) : 22*34
Estampes similaires de Kunisada :
https://ameblo.jp/ee-kimono/entry-12062475481.html
(la courtisane Shigeoka de la maison Okamotasakura, adresse : rue Kyomachi1)
新吉原江戸一丁目 - 玉桜内濃紫
Sceaux :
Aucun sceau ni signature, peut-être car ce type d’estampe. En 1841 les lois sur les bonnes mœurs se durcissent, et peut-être ces estampes « immorales » se vendent sous le manteau.
Musées :
Kunisada (qui est probablement l’auteur de cette estampe) est présent à :
Museum of Fine Arts Boston, Robyn Buntin Museum of Honolulu, Tokyo Metro Library, British Museum, Metropolitan Museum of Art New York, Austrian Museum of Applied Arts Vienne, Edo Tokyo Museum, Honolulu Museum of Arts, Fine Art Museum of San Francisco, Minneapolis Institute of Arts
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150,00 €Prix
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