Vous trouverez sur mon site plusieurs estampes présentant des épisodes de romans ou de fresques historiques écrites par des écrivains féminins.
Le premier le "Dit du Genji"a été écrit par Murasaki Shikibu est considéré comme le chef d'oeuvre "absolu" de la la littérature japonaise. Il décrit en 54 épisodes la vie d'un Prince qui ne peut pas devenir empereur mais d'une grande intelligence, d'une grande beauté et très charmeur. D'une grande modernité ce roman reprend tous les leviers que l'on retrouve de manière universelle dans la vie (et dans la littérature) : les jeux de pouvoir, la traîtrise, le parjure, le pouvoir de l'argent, la femme bafouée et la courtisane, le mari jaloux et l'amant séducteur.
Murasaki Shikibu est aussi l'auteur d'un "Journal de Murasaki" qui décrit la vie quotidienne à la Cour ainsi qu'un recueil de poèmes.
L'estampe ci-dessous de Kunisada décrit l'épisode 34 du Dit du Genji.
Une deuxième estampe (également de Kunisada) présente un poème de Ise Taifu grande poétesse de la fin du Xème siècle et du début du XIème siècle.
Elle est contemporaine de Muraski Shikibu. Elle vit à la Cour impériale, et la légende (rumeur) rapporterait une grande rivalité entre les deux dames.
En 1235, sera publiée la première anthologie de poésie japonaise "Ogura : cents poètes, cent poèmes". (Ogura était l'arrondissement de Kyoto où habitait l'auteur de cette anthologie Fujiwara no Teika).
Dans cette anthologie figurent 21 femmes (dont bien évidemment Murasaki Shikibu et Ise Taifu) :
Alors que la place de la femme dans la vie japonaise est souvent "moquée" par les Occidentaux, dans les anthologies de poésie française de cette époque, connait-on vingt poétesses ?
Le Xème siècle japonais, précurseur de l'émancipation des femmes ?
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